(Genève) « Ce qui m’inquiète le plus… c’est le manque de solidarité » : six mois après le début de la pandémie qui a fait plus de 900 000 morts, le patron de l’Organisation mondiale de la santé souhaite plus d’unité internationale dans la lutte contre la COVID-19.   

C’est ce même Tedros Adhanom Ghebreyesus qui le 11 mars a utilisé le terme « pandémie » même si l’organisation qu’il dirige avait dès le 30 janvier déclaré son plus haut niveau d’alerte : l’urgence de santé publique d’importance internationale.

Après plus de 900 000 morts et presque 28 millions de cas d’infection connus, M. Tedros constate que le coronavirus continue de faire des ravages.  

« Quand on manque de solidarité, et quand nous sommes divisés, c’est une excellente opportunité pour le virus et c’est pour cela qu’il continue de se répandre », a-t-il déclaré jeudi lors de la conférence de presse bi-hebdomadaire virtuelle de l’OMS.

« Il nous faut de la solidarité et il nous faut un leadership mondial, en particulier des grandes puissances. C’est comme cela que nous pouvons vaincre ce virus », a-t-il insisté, le ton grave.

Le directeur des urgences sanitaires de l’organisation, Michael Ryan, a lui aussi prévenu que la fin de la pandémie n’est pas encore en vue.

Michael Ryan a assuré que l’OMS se dévouait à la lutte contre le virus, à la suppression des chaînes de transmission et au développement et la distribution d’un vaccin sûr.

« Nous pouvons seulement promettre de faire ce qui est humainement possible », a-t-il dit et d’ajouter : « la fin (de la pandémie) ne viendra pas rapidement ».

« Chaque citoyen de cette planète est fatigué, et nous aimerions que ce virus ne soit pas parmi nous, mais nous devons travailler jusqu’au bout et je crois que nous le ferons », a-t-il ajouté.