(Paris) La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 781 194 morts dans le monde depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles mercredi à 7 h.

Plus de 22 187 780 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires depuis le début de l’épidémie, dont au moins 13 874 900 sont aujourd’hui considérés comme guéris.

Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations. Certains pays ne testent que les cas graves, d’autres utilisent les tests en priorité pour le traçage et nombre de pays pauvres ne disposent que de capacités de dépistage limitées.

Sur la journée de mardi, 6568 nouveaux décès et 250 397 nouveaux cas ont été recensés dans le monde. Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès dans leurs derniers bilans sont le Brésil avec 1352 nouveaux morts, les États-Unis (1226) et l’Inde (1092).

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 171 833 décès pour 5 482 823 cas recensés, selon le comptage de l’université Johns Hopkins. Au moins 1 898 159 personnes ont été déclarées guéries.

Après les États-Unis, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 109 888 morts pour 3 407 354 cas, le Mexique avec 57 774 morts (531 239 cas), l’Inde avec 52 889 morts (2 767 273 cas), et le Royaume-Uni avec 41 381 morts (320 286 cas).

Parmi les pays les plus durement touchés, la Belgique est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, avec 86 décès pour 100 000 habitants, suivi par le Pérou (81), l’Espagne (61), le Royaume-Uni (61), et l’Italie (59).

La Chine (sans les territoires de Hong Kong et Macao) a officiellement dénombré un total de 84 888 cas (17 nouveaux entre mardi et mercredi), dont 4 634 décès (0 nouveau), et 79 685 guérisons.

L’Amérique latine et les Caraïbes totalisaient, mercredi à 7 h, 246 473 décès pour 6 316 389 cas, l’Europe 211 329 décès (3 588 985 cas), les États-Unis et le Canada 180 909 décès (5 605 869 cas), l’Asie 82 670 décès (4 158 901 cas), le Moyen-Orient 33 029 décès (1 353 953 cas), l’Afrique 26 301 décès (1 137 392 cas), et l’Océanie 483 décès (26 298 cas).

Ce bilan a été réalisé à partir de données collectées par les bureaux de l’AFP auprès des autorités nationales compétentes et des informations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En raison de corrections apportées par les autorités ou de publications tardives des données, les chiffres d’augmentation sur 24 h peuvent ne pas correspondre exactement à ceux publiés la veille.

Le point sur la pandémie

Un vaccin obligatoire ?

L’Australie, qui s’est assurée d’obtenir un vaccin « prometteur » grâce à un accord passé avec le groupe pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca, a lancé mercredi le débat sur une future obligation de se faire vacciner contre le coronavirus. Cela devrait « être obligatoire », a estimé le premier ministre Scott Morrison.

Les États-Unis, en revanche, ne comptent pas rendre la vaccination obligatoire, selon le docteur Anthony Fauci, directeur de l’Institut américain des maladies infectieuses.

Selon l’OMS, 168 candidats vaccins contre la COVID-19 sont actuellement en développement, mais aucun n’est encore prêt à être commercialisé.

Le pape François a souhaité que les futurs vaccins ne soient pas destinés prioritairement « aux plus riches ».

Mort d’un nourrisson

Cas rare, un nourrisson de quatre mois qui souffrait d’une maladie cardiaque est mort au Portugal à la suite de complications provoquées par le nouveau coronavirus. Le bébé avait été contaminé au sein de sa famille.

Masque obligatoire à Toulouse

Le port du masque sera obligatoire à partir de vendredi sur l’ensemble de la commune de Toulouse, quatrième ville de France, a décidé le préfet de Haute-Garonne. À Saint-Étienne, un arrêté rend obligatoire le port du masque dans le centre-ville à partir de jeudi.

En Grèce, le masque devient obligatoire sur l’île de Mykonos et en Chalcidique, dans le nord du pays, à partir de vendredi.

Au moment où l’obligation du port du masque s’étend en France, par exemple au sein des entreprises, le professeur Didier Raoult, directeur de l’Institut Méditerranée-Infection de Marseille, a déclaré de son côté qu’il « aurait préféré qu’on reste à un niveau de recommandation plus que d’obligation ».

Sierra Leone : répercussions sur le paludisme

En Sierra Leone, les médecins et ONG s’inquiètent de voir le paludisme prospérer sur les craintes liées au coronavirus. Ils voient les cas extrêmes de paludisme se multiplier depuis que les patients évitent de se rendre à l’hôpital par peur d’être contaminés par la COVID-19.

Le manque de suivi médical adéquat est particulièrement dangereux pour les enfants pendant l’actuelle saison des pluies, lorsque le paludisme flambe en raison de l’augmentation de la population de moustiques.

Tester et tracer ne suffit pas

« Tester-tracer-isoler » peut permettre de réduire le taux de reproduction du virus (dit « R ») de 26 %, conclut une équipe de l’Imperial College de Londres.

Mais ce résultat peut être atteint « seulement » si la stratégie est appliquée « de façon efficace et rapide », à savoir en effectuant les tests dès l’apparition des symptômes, avec des résultats et l’isolement des personnes positives dans les 24 heures.

Brittany Ferries réduit sa voilure

La compagnie maritime Brittany Ferries va réduire ses traversées entre la France et l’Angleterre et procéder à des mesures de chômage partiel, moins d’une semaine après l’annonce d’une quarantaine britannique pour les voyageurs venant de l’Hexagone.

Brittany Ferries, dont 85 % des passagers sont Britanniques, a enregistré 35 000 annulations ou reports de voyages depuis le week-end dernier.