(Genève) Le nombre de personnes contaminées chaque jour par le nouveau coronavirus dans le monde dépasse les 160 000 depuis une semaine, la pire en termes d’infections depuis le début de l’épidémie, a indiqué mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« 60 % de tous les cas de COVID-19 recensés jusqu’à présent ont été signalés au cours du mois dernier », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’une conférence de presse virtuelle.

Et « depuis une semaine, le nombre de nouveaux cas dépasse les 160 000 par jour », a-t-il dit. Contre plus de 150 000 les sept jours précédents, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles.

Rien que le 28 juin, 189 541 nouveaux cas ont été recensés sur la planète, un record, d’après les statistiques de l’OMS.

La pandémie de COVID-19 a fait plus de 511 000 morts dans le monde depuis que la Chine a fait officiellement état de l’apparition de la maladie en décembre. Plus de 10,5 millions de cas ont été recensés, dont au moins 5,3 millions sont aujourd’hui considérés comme guéris.

« Nous ne nous lasserons jamais de dire que la meilleure façon de sortir de cette pandémie est d’adopter une approche globale », a indiqué Tedros Adhanom Ghebreyesus, en appelant une fois de plus à respecter les règles de distanciation, à détecter et isoler les cas, à placer en quarantaine leurs contacts, et à porter un masque lorsque c’est nécessaire.

Il faut « tout faire », a-t-il insisté, en indiquant que les pays qui ont adopté « cette approche globale » ont réussi à interrompre la transmission du nouveau coronavirus.

« L’une des leçons de la pandémie est que quelle que soit la situation d’un pays, elle peut être renversée. Il n’est jamais trop tard », a-t-il dit.

À ce propos, le chef de l’OMS a indiqué que l’Italie et l’Espagne, bien que confrontées à une « situation décourageante » lorsqu’elles étaient l’épicentre de la pandémie en mars, sont parvenus à maîtriser l’épidémie grâce à une « combinaison de leadership, d’humilité, de participation active de chaque membre de la société et de mise en œuvre d’une approche globale ».

Alors que certaines régions se préparent à une deuxième vague ou à un nouveau pic, Tedros Adhanom Ghebreyesus a relevé qu’« il faut s’attendre à des flambées de cas à mesure que les pays commenceront à lever les restrictions ».

« Mais les pays qui ont mis en place les systèmes nécessaires pour mettre en œuvre une approche globale devraient être en mesure de contenir ces flambées au niveau local », et ne pas avoir besoin ainsi de « réintroduire des restrictions généralisées », a-t-il jugé.

Six mois après l’apparition du virus, et alors que la pandémie s’accélère, l’OMS espère en savoir plus sur l’origine du virus en Chine. Avant de pouvoir enquêter, l’organisation spécialisée des Nations unies a prévu d’envoyer sur place la semaine prochaine deux experts.

« Le voyage en Chine est une mission préalable pour définir la portée de l’enquête », a expliqué aux journalistes Michael Ryan, directeur des questions d’urgence sanitaire à l’OMS, en précisant que l’un des experts est épidémiologiste et l’autre spécialiste en santé animale.