(Paris) La pandémie de nouveau coronavirus a fait au moins 174 001 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles mardi à 15 h.

Plus de 2 525 240 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués dans 193 pays et territoires depuis le début de l’épidémie. Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations, un grand nombre de pays ne testant que les cas nécessitant une prise en charge hospitalière. Parmi ces cas, au moins 567 400 sont aujourd’hui considérés comme guéris.

Depuis le comptage réalisé la veille, 5244 nouveaux décès et 68 529 nouveaux cas ont été recensés dans le monde.

Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès depuis hier sont les États-Unis avec 1106 morts, le Royaume-Uni (828) et l’Italie (534).

Les États-Unis, qui ont recensé leur premier décès lié au coronavirus fin février, sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 43 200 décès pour 804 194 cas. Au moins 73 533 personnes ont été déclarées guéries.

Après les États-Unis, les pays les plus touchés sont l’Italie avec 24 648 morts pour 183 957 cas, l’Espagne avec 21 282 morts (204 178 cas), la France avec 20 796 morts (158 050 cas), et le Royaume-Uni avec 17 337 morts (129 044 cas).

La Chine (sans les territoires de Hong Kong et Macao), où l’épidémie a débuté fin décembre, a officiellement dénombré au total 82 758 cas (11 nouveaux entre lundi et mardi), dont 4632 décès (0 nouveau), et 77 123 guérisons.

L’Europe totalisait mardi à 15 h 109 381 décès pour 1 234 340 cas, les États-Unis et le Canada 44 982 décès (841 584 cas), l’Asie 7191 décès (174 020 cas), le Moyen-Orient 5784 décès (133 221 cas), l’Amérique latine et les Caraïbes 5377 décès (109 739 cas), l’Afrique 1195 décès (24 409 cas), et l’Océanie 91 décès (7927 cas).

Ce bilan a été réalisé à partir de données collectées par les bureaux de l’AFP auprès des autorités nationales compétentes et des informations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le point sur la pandémie

« Catastrophe humanitaire mondiale »

« Le nombre de personnes souffrant sévèrement de la faim pourrait doubler en raison de la pandémie de COVID-19, atteignant alors plus de 250 millions d’ici la fin de 2020 », a averti le Programme alimentaire mondial (Pam), dont le patron a mis en garde contre une « catastrophe humanitaire mondiale ».

Les ministres de l’Agriculture des pays du G20 ont promis de coopérer pour assurer un approvisionnement mondial « suffisant » en nourriture.

Effet « dévastateur »

L’Organisation internationale du travail (OIT) a prévenu que « la crise de la COVID-19 a un effet dévastateur sur les travailleurs et les employeurs », à travers « des pertes massives, sur la production et les emplois dans l’ensemble des secteurs ».

Un cabinet d’études privé a estimé que près de 60 millions de travailleurs européens, soit plus d’un quart, pourraient voir leurs emplois affectés par les mesures de confinement.

L’Amérique latine va connaître cette année la pire récession de son histoire, avec une chute attendue de 5,3 % du PIB, selon les Nations unies.

Aides

Le président américain Donald Trump a demandé à son administration d’établir un plan d’aide d’urgence à l’industrie du gaz et du pétrole, ravagée par la chute vertigineuse des prix du pétrole.

Le chef de la majorité républicaine au Sénat américain a annoncé un accord avec les démocrates sur une enveloppe de plus de 320 milliards de dollars supplémentaires pour soutenir les PME.

Le président sud-africain a annoncé un « énorme plan de soutien économique et social » d’un montant de 24,4 milliards d’euros pour soutenir les entreprises et les personnes les plus vulnérables.

Timides mesures de déconfinement

Le gouvernement néerlandais a annoncé la réouverture partielle à partir du 11 mai des écoles primaires et des garderies.

En Espagne, le confinement, l’un des plus stricts d’Europe, sera légèrement assoupli à partir du 27 avril pour permettre aux enfants, jusqu’ici enfermés chez eux, de sortir.

En revanche, les autorités de Singapour ont annoncé la prolongation du confinement jusqu’à début juin, après un bond du nombre de cas.

Masque obligatoire

Le port du masque deviendra obligatoire dès la semaine prochaine dans une majorité des États régionaux allemands, dont la capitale, Berlin, qui va l’imposer à partir du 27 avril.

Pas de rassemblements

Le Danemark n’autorisera aucun rassemblement de plus de 500 personnes avant le 1er septembre et l’Irlande a proscrit les rassemblements de plus de 5000 personnes jusqu’à fin août.

« Fracture numérique »

La moitié du nombre total d’apprenants dans le monde, soit 826 millions d’élèves et étudiants, « n’ont pas accès à un ordinateur à domicile », selon l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). « Et 43 % (706 millions) n’ont pas internet à la maison », ajoute l’UNESCO, dénonçant une « fracture numérique préoccupante dans l’enseignement à distance ».

Annulations

La Fête de la bière de Munich (Allemagne, 19 septembre-4 octobre) est annulée en raison des risques liés à l’épidémie. Plus de 6 millions de visiteurs y étaient attendus.

La ville espagnole de Pampelune a annulé ses célèbres fêtes de la San Fermin, dont les lâchers de taureaux attirent habituellement des dizaines de milliers de touristes début juillet.