(Paris) Quelque 200 personnalités, parmi lesquelles l’ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et le Prix Nobel de la Paix argentin Adolfo Pérez Esquivel, estiment que « le temps des procès politiques doit cesser », dans une tribune publiée en France par le Journal du dimanche.

« Nous invitons à la vigilance pour défendre les victimes de ce type d’opération quelle que soit leur appartenance politique. Nous appelons à la coopération mondiale des résistances juridiques », écrivent ces personnalités.

Parmi les signataites figurent également l’Espagnol Pablo Iglesias, secrétaire général du mouvement de gauche Podemos, l’ancien président équatorien Rafael Correa, l’ex-président uruguayen José Mujica et le leader de gauche français Jean-Luc Mélenchon.

« Un seuil est en train d’être franchi » avec « la tactique du “lawfare” », c’est-à-dire « l’instrumentalisation de la justice pour éliminer les concurrents politiques », considèrent-ils, en citant les cas de Lula, de l’avocat égyptien Massoum Marzouk, de l’opposant camerounais Maurice Kamto et également de Jean-Luc Mélenchon en France.

Ce dernier vient d’effectuer une longue tournée qui l’a mené du Mexique à l’Amérique du Sud (Uruguay, Argentine, Brésil), lors de laquelle il a rencontré des responsables politiques de gauche, dont Lula, emprisonné pour corruption.

Jean-Luc Mélenchon doit être jugé les 19 et 20 septembre avec cinq de ses proches pour actes d’intimidation contre l’autorité judiciaire, rébellion et provocation, après une perquisition mouvementée au siège de son parti en octobre 2018.