Les États-Unis espèrent toujours qu'un deuxième sommet entre Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un puisse se tenir « peu après le Nouvel An », a déclaré jeudi le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

« Nous travaillons toujours pour mettre en oeuvre l'engagement du président Kim en faveur d'une dénucléarisation », a-t-il ajouté dans un entretien accordé à KNSS Radio, une station locale du Kansas, son État, alors que les discussions sur cet « engagement » pris lors du premier sommet, en juin à Singapour, semblent dans l'impasse.

« Nous continuerons à avoir des rencontres, et nous espérons que lors de la nouvelle année le président Trump et le président Kim se retrouveront, peu après le Nouvel An, pour faire encore plus de progrès pour éloigner cette menace contre les États-Unis », a expliqué Mike Pompeo.  

Lors du sommet historique de Singapour, le numéro un de Pyongyang s'était engagé en faveur d'une « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne », sans détails ni calendrier. Depuis, Mike Pompeo a été chargé des négociations pour mettre en musique cette déclaration de principe afin d'aboutir à l'objectif américain, une « dénucléarisation définitive et entièrement vérifiée de la Corée du Nord », mais ces tractations patinent.

Le dernier rendez-vous entre le secrétaire d'État américain et le négociateur nord-coréen Kim Yong Chol, début novembre à New York, a été annulé à la dernière minute par la Corée du Nord et n'a toujours pas pu être reprogrammé. Quant à l'émissaire des États-Unis pour ce dossier épineux, Stephen Biegun, il n'a toujours pas eu de sessions de négociations avec ses homologues nord-coréens depuis sa nomination fin août.

Le président américain, qui a déjà dit qu'il souhaitait revoir Kim Jong-un début 2019, assure qu'il n'y a « aucune urgence » à faire avancer les négociations.

Mais Pyongyang a adressé des messages de défiance ces derniers jours.

Après avoir estimé que les nouvelles sanctions décrétées par Washington pour des violations des droits humains mettaient en péril la dénucléarisation, le régime reclus a prévenu jeudi que son engagement de Singapour dépendait du « retrait total des menaces nucléaires américaines ».