En 2003, lorsqu'un journaliste lui avait demandé s'il consultait son père en matière de politique étrangère, George W. Bush avait répondu par la négative : «Il sait que je suis bien mieux informé que lui». Plus tard, dans une entrevue avec le journaliste Bob Woodward, il avait même confié qu'il «en appelait à un père plus élevé» pour puiser sa force.Vraiment? En choisissant l'ex-directeur de la CIA Robert Gates pour diriger le Pentagone, Bush fils a fait appel à un des hommes de confiance de son père. Gates est aussi un intime de Brent Scowcroft et James Baker, deux piliers de la politique étrangère de Bush père.

Ancien secrétaire d'État, Baker participe actuellement à un groupe d'étude qui doit remettre un rapport recommandant des changements majeurs à la politique américaine en Irak. Comme Gates - et contrairement aux Rumsfeld et Cheney -, il est en faveur d'un dialogue avec l'Iran.

Il faut croire que Dieu ne répondait plus aux appels de Bush fils.