Le général Peter Pace, chef de l'État-major inter-armes, n'a pas l'intention de s'excuser pour avoir affirmé que l'homosexualité est immorale dans une entrevue au Chicago Tribune. S'appuyant sur cette conviction, il refuse d'abroger l'interdiction de servir dans l'armée américaine pour les militaires ouvertement gais et lesbiennes. C'est quand même intéressant d'entendre un militaire américain parler de moralité. Notons qu'un des prédécesseurs de Pace, le général à la retraite John M. Shalikashvili, a donné son appui récemment à la campagne pour mettre fin à la politique dite «Don't ask, don't tell» appliquée dans l'armée US depuis 1993. Voici ce qu'il écrivait en janvier dernier dans le New York Times: «J'ai eu, l'année dernière, un certain nombre de rencontres avec des gais, soldats et marines, dont certains avaient une expérience de combat en Irak et particulièrement avec un ancien marine ouvertement gai qui avait servi sur un sous-marin nucléaire. Ces conversations ont démontré combien les militaires avaient changé et à quel point les lesbiennes et les gais pouvaient être acceptés par leurs pairs.»