Je passerai les trois prochains jours en Nouvelle-Angleterre, où je donnerai, à compter de cet après-midi, une série de conférences dans le cadre de la Semaine de la Francophonie. Premier rendez-vous : le Salon de la Maison française, à Worcester, au Massachusetts, pas trop loin du patelin de Jack Kerouac. Suivront des déplacements vers le Rhode Island et le New Hampshire. De quoi parlerai-je? Des trous de mémoire québécois, dont il est question dans mes romans...P.S. : Le Salon de la Maison française est situé sur le campus de l'Assumption College, où je me suis senti presque chez moi, ayant fréquenté à l'Assomption le collège du même nom. À Worcester, j'ai rencontré des Franco-Américains s'exprimant dans un français impeccable. Cela ne vaut pas pour Albert Marceau, qui baragouine la langue natale de Kerouac. Mais cet Américain du Connecticut connaît Victor-Lévy Beaulieu et fait une maîtrise sur l'histoire des ''Québécois de la Nouvelle-Angleterre'', une expression que j'ai entendue de la bouche de Paul Raymond, natif du Maine. ''Nous sommes un million en Nouvelle-Angleterre à retracer nos racines au Québec'', a-t-il dit.

P.P.S. : J'ai vécu une drôle d'expérience à Nashua (New Hampshire) en recontrant un descendant de René Jusseaume, un des personnages de mon roman La route de l'Ouest. Il s'agit de Marcel Jussaume, un Franco-Américain de Dracut (Massachusetts), qui m'a remis la copie d'une lettre de son ancêtre à Thomas Jefferson, président des États-Unis. L'épellation de son nom de famille a changé au fil des siècles...