«Al Gore est devenu prophète d'une cause importante. Mais il devra décider s'il veut être prophète ou s'il veut tenter d'être président.» Ainsi parle le stratège démocrate Robert Shrum, qui a servi de conseiller à l'ancien vice-président lors de sa campagne présidentielle de 2000. Sa déclaration conclut ce reportage du New York Times sur Gore, qui retourne aujourd'hui au Congrès pour la première fois depuis 2000, année de sa fameuse défaite.Selon le Times, ce retour se compare à celui d'un alcoolique dans son bar préféré après des années de sobriété. L'image est amusante mais est-elle vraie? Gore abordera son sujet de prédilection - le réchauffement - devant des membres de la Chambre et du Sénat, où il a passé 16 ans de sa vie. «Mère Nature... envoie des messages pas mal puissants que les gens entendent», a confié Gore au quotidien new-yorkais, tout en niant avoir l'intention de briguer la Maison-Blanche en 2008.

L'article du Times souligne que Gore s'est considérablement enrichi au cours des six dernières années, grâce à ses conférences, ses films et ses relations avec diverses compagnies, dont Google. Depuis 2000, sa renommée a également grandi dans plusieurs pays, où il est entouré d'attentions dignes d'un chef d'État ou d'une rock star. Et ce n'est pas fini. En mai, il fera paraître un nouveau livre sur la dérive de son pays sous George W. Bush.