Il arrive souvent que les vedettes de Hollywood dictent leurs conditions avant de permettre aux journalistes de les interviewer (pas de questions sur mon divorce, ma cure de désintoxication ou tout autre sujet qui n'a pas rapport à mon dernier film). Angelina Jolie a cependant poussé la chose un peu plus loin cette semaine en ajoutant la clause suivante dans un document qui devait être signé par les journalistes désireux de lui poser des questions à l'occasion de la première new-yorkaise du film A Mighty Heart : «L'interview ne sera pas utilisée d'une façon qui sera désavantageuse, dégradante ou préjudiciable à Mme Jolie.» Aucun journaliste n'a accepté ces conditions.

Ironie des ironies, la première new-yorkaise de A Mighty Heart a servi à amasser des fonds pour l'organisation Reporters sans frontières qui lutte pour la liberté de la presse. Dans le film, Jolie se glisse dans la peau de Marianne Pearl, la femme de Daniel Pearl, journaliste du Wall Street Journal assassiné à Karachi en 2002 par des extrémistes islamistes.

(Photo Reuters)