Le supplément littéraire du New York Times souligne aujourd'hui le 50e anniversaire de la parution de Sur la route, le plus célèbre des livres de Jack Kerouac. Dans ce texte, Luc Sante critique non pas le roman publié le 5 septembre 1957 mais le manuscrit original, écrit d'un seul jet, en trois semaines, sur un rouleau papier de 36 mètres de long. Selon Sante, la première version de On the Road, qui remonte à 1951, se lit mieux aujourd'hui que sa version finale, dont le style et la ponctuation souffriraient des ajouts de l'auteur et de ses éditeurs.

Quoi qu'il en soit, un demi-siècle plus tard, le mythe entourant l'écriture de Sur la route demeure intact. Kerouac a toujours affirmé n'avoir rien consommé de plus fort que du café pendant le premier jet du roman, qui contient plus de 125 000 mots, une version de l'histoire que ne contredit pas Sante. De mon côté, j'aimerais bien connaître la marque de ce café qui permet d'écrire une moyenne de 6 000 mots par jour pendant trois semaines.

On trouve ici un texte sur l'importance littéraire et culturelle du roman emblématique de la beat generation, qui, à mon avis, ne pouvait être écrit que par un descendant du Canada français, point de départ des plus importants voyages d'exploration en Amérique du Nord.

(Illustration The New York Times)