J'ai déjà parlé sur ce blogue de l'Académie internationale Khalil Gibran, une école publique dédiée en partie à l'enseignement de la langue et de la culture arabe, qui ouvrira ses portes à Brooklyn mardi. Je reviens sur le sujet dans cet article publié aujourd'hui dans La Presse et Le Soleil, où je fais état de la démission forcée de la directrice de cette école.

D'origine yéménite, Debbie Almontaser vit aux États-Unis depuis l'âge de trois ans. Son fils, membre de la garde nationale, a été dépêché sur le site fumant du World Trade Center après les attentats du 11 septembre 2001. Quatre de ses cousins et neveux ont servi l'armée américaine en Irak. Almontaser n'a pas moins été surnommée «la principale de l'intifada» par ses critiques. Quant à son école, qui n'est pas confessionnelle, elle a été comparée à une madrassa, une de ces écoles coraniques souvent accusées de former des militants islamistes.

Almontaser a-t-elle été victime d'une campagne islamophobe? C'est la question que je pose dans mon article. Remarquez qu'il n'y a pas de point d'interrogation dans le titre de ce billet.