«Vous dites que vous avez perdu votre amour de la politique, et vous avez toutes les raisons d'avoir ce sentiment. Mais nous savons que vous n'avez pas perdu votre amour de votre pays. Et votre pays a besoin de vous aujourd'hui - tout comme votre parti et la planète que vous tentez de sauver.»

Tel est le message que l'on pouvait lire mercredi dans une publicité remplissant une pleine page du New York Times. Les auteurs du message font partie de l'organisation DraftGore.com, qui fait circuler une pétition pour encourager l'ex-vice président à briguer de nouveau la Maison-Blanche. Au moment de publier leur annonce, ils avaient récolté plus de 136 000 signatures. Il va sans dire que le Nobel de la paix que vient de remporter Gore encouragera ses partisans. Mais y a-t-il vraiment une chance que leur héros revienne dans l'arène politique?

Hier, sa porte-parole, Kalee Kreider, a dit ceci au blogue The Fix : «Nous apprécions vraiment tout l'enthousiasme manifesté à l'égard de l'ancien vice-président, mais il n'a aucune intention de briguer la présidence.» Comme le souligne l'auteur du Fix, «ne pas avoir l'intention de briguer la présidence» n'a pas le même sens que «ne briguera pas la présidence». Je m'attends donc à ce que Gore fasse prochainement une déclaration catégorique concernant son avenir politique. Et comme on sait, on peut, d'une journée à l'autre, changer d'intention.

Si Gore décide ne pas briguer la présidence, il sera intéressant de voir quel candidat il soutiendra. En 2004, son appui à Howard Dean n'avait évidemment pas pesé très lourd. En 2008, il pourrait en être autrement.

(Photo Getty Images)