Pas étonnant que le coeur de Dick Cheney batte la chamade. Ce qui se passe à Annapolis doit le rendre malade. Lui et ses semblables ont dit que la paix au Proche-Orient passait par Bagdad, un parcours qui inclut aujourd'hui Téhéran. Et voilà  que George W. Bush décide de miser ce qui lui reste de crédibilié et d'autorité sur le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. Une perte de temps totale, selon un éditorialiste du New York Post.

La relance des pourparlers de paix au Proche-Orient est une rare victoire de Condoleezza Rice sur Cheney. Il faut espérer que ce ne soit pas une victoire à la Colin Powell. Avant l'invasion de l'Irak, le secrétaire d'État avait convaincu le président de prendre la route de l'ONU et des inspections. On connaît la suite.

Bush nous referait-il une autre feinte diplomatique avant de frapper l'Iran, l'objectif de Cheney et de ses semblables? Dans une chronique récente, David Brooks explore cette question, arrivant à la conclusion que les États-Unis n'attaqueront pas l'Iran au cours de la dernière année de Bush à la Maison-Blanche. Il reconnaît cependant que la relance du processus de paix au Proche-Orient pourrait rapprocher les États-Unis des États arabes modérés, avec lesquels ils ont en commun un ennemi : l'Iran.

Quant à Cheney, il a subi hier une défibrillation. Selon cette dépêche, le traitement consiste à délivrer un petit choc électrique pour rétablir le rythme normal du coeur.

(Photo The New York Times)