Alexandre Sirois, qui vient de passer quelques jours en Iowa, signe aujourd'hui dans La Presse ce portrait sur Mike Huckabee. L'ancien gouverneur d'Arkansas est l'homme de l'heure chez les aspirants républicains à la Maison-Blanche, mais tout ne baigne pas dans l'huile pour lui. Il y a un os, comme le souligne mon collègue dans cet autre texte, et cet os s'appelle Wayne Dumond.

Selon le journaliste d'enquête Murray Waas, Huckabee, du temps où il était gouverneur, est intervenu pour que Dumond, un violeur en série condamné à perpétuité, soit libéré. Il aurait ainsi cédé aux pressions de chrétiens et de médias de droite qui estimaient injuste la condamnation de Dumond en 1985 pour le viol d'une meneuse de claques de 17 ans. Ceux-ci voyaient dans cette condamnation une machination politique. Pourquoi? Parce que la jeune fille se trouvait à être une cousine lointaine de Bill Clinton! Libéré en 1999, Dumond a violé et tué une femme au Missouri un an plus tard.

Aujourd'hui, Huckabee se défend non seulement d'avoir joué un rôle dans la libération de Dumond mais également d'avoir lu les lettres de protestations de femmes ayant été violées par cet homme. Documents à l'appui, Murray Waas contredit Huckabee dans ce texte publié sur le site Huffington Post.

P. S. : Dans ce article publié aujourd'hui à la une, le New York Times revient sur la première carrière de Huckabee, celle de pasteur baptiste, qui lui a servi de tremplin politique.

(Photo Reuters)