Plusieurs lecteurs de ce blogue me demandent si les comparaisons entre Barack Obama et les frères Kennedy (John et Robert) sont justifiées. Elles le sont, à mon avis, quant au charisme, à l'éloquence et à l'idéalisme du jeune sénateur de l'Illinois. Mais celui-ci n'invoque pas seulement le nom de l'ancien président Kennedy. Il parle aussi de Martin Luther King et de son célèbre discours ("I Have a Dream") prononcé le 28 août 1963 à Washington, comme je l'écris dans un article publié aujourd'hui dans La Presse. Passage clé :

En matinée, dans la salle d'opéra de Lebanon, ville pittoresque de la Nouvelle-Angleterre, le sénateur de l'Illinois a évoqué les Kennedy et King en répliquant à une critique de Hillary Clinton. Lors du dernier débat télévisé entre les aspirants démocrates à la Maison-Blanche, la sénatrice de New York avait reproché à son principal rival de donner de «faux espoirs» aux Américains.

«Faux espoirs?» s'est interrogé Barack Obama devant une assemblée de 750 personnes (plusieurs centaines d'autres ont écouté son discours à l'extérieur, par une journée de redoux).

«Faux espoirs? a-t-il répété, tiré à quatre épingles et flanqué de partisans. Une telle chose n'existe pas. Ce pays est fondé sur l'espoir. Est-ce que JFK a regardé la Lune et dit: «Ah, faux espoir, trop loin, soyons réalistes»? Est-ce que le Dr King, sur les marches du Lincoln Memorial, devant cette foule magnifique, l'étang et le Washington Monument, a dit: «Désolé les gars, faux espoir. Le rêve est mort»?»

À la suite du discours d'Obama, Hillary Clinton a reproché à son adversaire de se comparer à Kennedy et King, comme on peut le lire ici.