Il y a dix ans jour pour jour, Bill Clinton était interrogé à la Maison-Blanche par les avocats de Paula Jones, une jeune femme de l'Arkansas qui le poursuivait pour harcèlement sexuel. Témoignant sous serment, il devait nier avoir eu une liaison sexuelle avec une stagiaire appelée Monica Lewinsky. C'était le début d'un scandale qui allait mener à l'impeachment du 42e président des États-Unis. On peut lire ici un article sur cette affaire sans laquelle Hillary Clinton ne briguerait peut-être pas la présidence.

Euh, pardon? La sénatrice de New York ne ferait pas campagne aujourd'hui si son mari ne s'était pas fait prendre les culottes baissées dans le bureau ovale? Je pose la question après avoir entrepris la lecture de A Woman in Charge, la biographie que Carl Bernstein a consacrée à l'ancienne First Lady. Dans le prologue, l'ex-journaliste du Washington Post écrit que Hillary Clinton a décidé de descendre dans l'arène électorale le jour même de l'acquittement de son mari devant le Sénat des États-Unis, le 12 février 1999. Je le cite dans le texte :

Hillary was seeking not just a seat in the Senate, but redemption : hers, her husband's, and the Clinton presidency's.

Du Sénat à la présidence, il n'y a qu'un pas, que l'épouse souvent trompée par son mari pourrait bien franchir.