Lors d'un discours récent à Los Angeles, le sénateur de l'Arizona a semblé tourner le dos à une partie de l'héritage néo-conservateur de l'administration Bush en se faisant l'apôtre du multilatéralisme, mais cela ne rassure guère le camp des réalistes, selon le Times. Ceux-ci s'inquiètent notamment de l'attitude du prétendant républicain à la Maison-Blanche vis-à-vis de la Russie ainsi que de son idée de créer une Ligue des démocraties qui servirait de contrepoids à l'ONU. Selon le quotidien new-yorkais, ils doutent aussi que les connaissances de McCain en matière de politique étrangère soient aussi approfondies que le prétend son entourage. Je cite à ce sujet un passage de l'article du Times :

One of the chief concerns of the pragmatists is that Mr. McCain is susceptible to influence from the neoconservatives because he is not as fully formed on foreign policy as his campaign advisers say he is, and that while he speaks authoritatively, he operates too much off the cuff and has not done the deeper homework required of a presidential candidate.

In a trip to the Middle East last month, Mr. McCain made an embarrassing mistake when he said several times that he was concerned that Iran was training Al Qaeda in Iraq. (The United States believes that Iran, a Shiite country, has been training Shiite extremists in Iraq, but not Al Qaeda, a Sunni insurgent group.) He repeated the mistake on Tuesday at hearing of the Senate Armed Services Committee.