Le chroniqueur du Washington Post Charles Krauthammer déplore ici le bâillement mondial qui a accueilli l'annonce mardi par Mahmoud Ahmadinejad de la mise en service prochaine de 6000 centrifugeuses ultramodernes. Au train où vont les choses, écrit-il, l'Iran nucléaire sera sur le point de devenir une réalité lorsque George W. Bush quittera la Maison-Blanche. D'ici là, que peut faire le président américain «pour empêcher les mollahs, dont certains sont apocalyptiques et messianiques, d'utiliser des armes nucléaires»? Krauthammer ne suggère pas une guerre préventive mais plutôt une déclaration présidentielle qui aurait sur l'Iran un effet dissuasif. Je le cite dans le texte :

How to create deterrence? The way John Kennedy did during the Cuban missile crisis. President Bush's greatest contribution to nuclear peace would be to issue the following declaration, adopting Kennedy's language while changing the names of the miscreants:



"It shall be the policy of this nation to regard any nuclear attack upon Israel by Iran, or originating in Iran, as an attack by Iran on the United States, requiring a full retaliatory response upon Iran."

This should be followed with a simple explanation: "As a beacon of tolerance and as leader of the free world, the United States will not permit a second Holocaust to be perpetrated upon the Jewish people."

Baptisée par Krauthammer «la déclaration de l'Holocauste», cette politique ne serait pas mise en application par l'administration actuelle mais devrait être acceptée ou rejetée publiquement par celles qui lui succéderont. Le chroniqueur Joe Klein du magazine Time a critiqué la proposition de Krauthammer dans ce billet.

(Photo Reuters)