John McCain s'envole aujourd'hui pour la Colombie, où il réitérera son appui à un traité de libre-échange entre ce pays et les États-Unis, traité auquel s'oppose Barack Obama. Le New York Times profite de ce voyage pour publier un article sur les liens entre Charlie Black (photo), stratège principal de McCain, et la Colombie.

Depuis 1998, la société de lobbying que dirigeait Black jusqu'à tout récemment a empoché 1,8 million de dollars pour ses services auprès de la compagnie américaine Occidental Petroleum Corporation, dont les activités en Colombie ont été critiquées par des militants des droits humains et de l'environnement. L'ancienne société de Black a également représenté le gouvernement de la Colombie dans divers dossiers.

Interrogé par le Times sur ce sujet, un porte-parole de McCain a répondu que la campagne du candidat républicain n'entretenait aucune relation avec l'ancienne firme de Black. Je cite un extrait de l'article du quotidien new-yorkais traduit par yvonthivierge, un de nos collaborateurs :

Les activités de l'Occidental sont controversées depuis longtemps tant à l'intérieur de la Colombie que parmi des groupes promouvant les droits de la personne, des autochtones et l'environnement à l'étranger. Ceux-ci ont accusé la société de complicité dans l'assassinat de paysans qui étaient supposément associés à des guérilleros de gauche dans la région où l'entreprise exploite des oléoducs ou des forages. Ils lui ont aussi reproché d'avoir pollué des zones rurales et d'avoir intimidé des tribus indiennes qui cherchaient à empêcher ces activités sur leurs terres ancestrales.

La société a longtemps nié ces accusations en soutenant que son exploitation ne nuit pas à l'écologie et que ses détracteurs ne sont pas représentatifs.

Black a déjà soulevé la controverse en déclarant dans un entretien qu'un nouvel attentat terroriste en sol américain serait bénéfique pour la campagne de McCain.

(Photo AP)