Après avoir répété depuis des mois que les États-Unis ne négocieraient avec l'Iran que s'il suspendait ses activités d'enrichissement, George W. Bush a donné le feu vert à une rencontre entre un diplomate américain de haut rang et des responsables iraniens lors de pourparlers ce week-end à Genève sur le programme nucléaire de Téhéran.

Il s'agira de la première rencontre de ce type depuis que les États-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques avec l'Iran, il y a 28 ans. La Maison-Blanche précise que le diplomate, William Burns, numéro trois au département d'État, ne négociera pas mais présentera la position américaine aux Iraniens. Les commentateurs américains voient néanmoins cette rencontre comme une volte-face qui pourrait avoir sa répercussion dans la campagne présidentielle.

Rappelons que John McCain, contrairement à Barack Obama, s'oppose à des négociations directes avec l'Iran.