John McCain fait face à un dilemme : s'il se met d'accord avec Barack Obama et Nouri al-Maliki sur le calendrier de retrait des unités de combat américaines d'Irak, il perd son principal cheval de bataille. Il n'a évidemment pas choisi cette solution. Flanqué de George Bush père, il a affirmé aujourd'hui que son adversaire démocrate a toujours fait fausse route sur l'Irak et l'Afghanistan tandis que lui a toujours eu raison.

L'autre solution n'est guère plus tentante. Si McCain se dit en désaccord avec le premier ministre irakien, il fait un pied de nez au chef d'un gouvernement dit démocratique afin de prolonger un engagement militaire impopulaire aux États-Unis. Comme le souligne The Plank, le prétendant républicain n'a choisi aucune de ces solutions, tentant de résoudre le dilemme avec cette déclaration sur NBC ce matin :

«J'ai été là-bas (en Irak) trop souvent (too many times). Je l'ai rencontré (Maliki) trop souvent, et je sais ce qu'ils veulent. Ils veulent que (le retrait des troupes américaines) se fasse quand les conditions le permettront. Bien sûr, ils veulent que nous partions. C'est ce qui arrive quand vous gagnez des guerres, vous partez.»

(Photo AP)