Présomptueux. C'est le mot que les critiques de Barack Obama ont employé cette semaine pour critiquer sa décision d'effectuer une tournée internationale flamboyante avant même d'avoir reçu officiellement l'investiture démocrate. Obama s'est défendu contre cette accusation dans une entrevue au New York Times. Je cite un extrait de l'article du Times traduit par yvonthivierge, un de nos collaborateurs :

«En termes de politique pure, un voyage comme le mien présente», à court terme, autant d'avantages que d'inconvénients même quand il se déroule bien, de déclarer Obama lors d'une interview dans l'avion qui l'amenait ici depuis Paris dans le dernier volet de son périple. «Les gens chez nous s'inquiètent du coût de l'essence, des saisies hypothécaires, et ils me voient depuis une semaine me balader autour du monde? Il est facile de me dépeindre comme détaché du difficile train-train quotidien des gens.»

Il a ajouté en s'avançant sur son siège d'avion arborant depuis peu le logo de sa campagne : «Nous avons cru que cela valait le risque.»

Quoi qu'il en soit, les sondages quotidiens de Gallup et Rasmussen indiquent qu'Obama a gagné du terrain sur John McCain au cours des derniers jours.