La presse dite sérieuse soulève aujourd'hui des questions sur la crédibilité de John Edwards, qui a avoué la semaine dernière avoir eu une liaison adultère avec Rielle Hunter et nié être le père de la fille à laquelle celle-ci a donné naissance en février dernier. Dans un article publié à la une, le New York Times révèle que des avocats proches d'Edwards sont intervenus pour protéger l'ancien sénateur de la Caroline du Nord en décembre dernier, à la veille des caucus de l'Iowa. Les avocats ont obtenu d'Hunter et d'Andrew Young, un autre employé de la campagne d'Edwards, des déclarations écrites affirmant que le candidat n'était pas le père de l'enfant que portait la femme de 43 ans.

Le Times, citant une amie de Rielle Hunter, laisse également entendre que la relation entre Edwards et Hunter a duré plus longtemps que l'ancien candidat a voulu le faire croire la semaine dernière. Cette amie, Pigeon O'Brien, précise qu'Hunter ne lui a jamais parlé de cet Andrew Young qui serait le père de son enfant.

Tout comme le Times, l'Associated Press fait état dans cet article d'un paiement de 14 000$ que le Comité d'action politique d'Edwards a versé à Rielle Hunter en avril 2007, soit plusieurs mois après que son contrat avec la campagne de l'ex-sénateur eut pris fin. Hunter avait été embauchée en 2006 pour tourner des vidéos. Le paiement, s'il était de nature personnelle, aurait enfreint la loi électorale.

(Photo AP)