Barack Obama et John McCain ont tous les deux réagi au sauvetage de l'assureur AIG par la Réserve fédérale. Je cite d'abord le communiqué du candidat démocrate :

«Qu'on en soit arrivé à ce que la Réserve fédérale se sente obligée de prendre cette mesure sans précédent avec l'American Internation Group, c'est le verdict final sur les philosophies économiques ratées des huit dernières années. Cette crise rappelle brutalement les échecs du capitalisme de copinage et d'une philosophie économique qui considère toute régulation comme inadaptée et inutile. (...) Malgré une conversion de la onzième heure au langage de la réforme, le sénateur (John) McCain a souscrit à cette philosophie pendant 26 ans.»

McCain, qui s'était montré hostile à l'intervention de la Réserve fédérale hier soir, a cherché à la justifier ce matin sur la chaîne ABC :

«En ce qui concerne le sauvetage en lui-même, je ne voulais pas faire ça. Et je pense que personne de ma connaissance ne voulait le faire, mais il y avait littéralement des millions de personnes dont les retraites, investissements et assurances étaient en péril. Leurs vies allaient être détruites à cause de la cupidité, des excès et de la corruption. Ces PDG de Wall Street ont dit "Tout va bien, pas de soucis", pendant ce temps-là le Congrès et les régulateurs n'y ont prêté aucune attention. Nous avons un méli-mélo d'agences de régulations, toutes négligentes.»