«Quand la Maison-Blanche a présenté son plan de sauvetage de 700 milliards de dollars il y a deux semaines, son ampleur même devait calmer le système financier mondial et ramener la confiance. Trois jours après l'approbation du plan, celui-ci ressemble à un caillou jeté dans une mer bouillonnante.» Ainsi commence un article publié aujourd'hui à la une du New York Times sur la réaction des investisseurs et économistes américains à la chute des marchés boursiers mondiaux. Ceux-ci ne craignent pas seulement que le Plan Paulson ne soit qu'une mesure bouche-trou appliquée à la crise financière américaine. Ils ont également peur d'une récession mondiale.

Les marchés boursiers de la Russie, du Brésil, de l'Indonésie et du Moyen-Orient ont également connu des plongées spectaculaires hier. Même si ces pays et régions n'ont presque rien à voir avec la crise des prêts hypothécaires, ils sont vulnérables à un arrêt soudain dans le flot du crédit. Quant à l'Europe, sa réponse à la crise financière a été jusqu'ici marquée par le déni et la dissension, selon le Times. Alors qu'une solution d'ensemble s'impose, chaque pays tente de régler le problème séparément.

Je cite dans le texte la déclaration de Robert Zoellick, président de la Banque mondiale, au sujet de la récession à venir :



"A drop in exports, as well as capital inflow, will trigger a falloff in investments. Deceleration of growth and deteriorating financial conditions, combined with monetary tightening, will trigger business failures and possibly banking emergencies."

(Photo Reuters)