William Ayers, ancien membre du groupe radical Weather Underground et bête noire du ticket McCain-Palin, était l'invité de Chris Cuomo ce matin à l'émission Good Morning America, où il a fait la promotion de ses mémoires, intitulés Fugitive Days, qui viennent d'être réédités. On trouve ici un clip de l'entrevue. Ayers y défend la campagne d'attentats à la bombe à laquelle il a participé dans les années 1960 et 1970 pour protester contre la guerre du Vietnam. Il nie que ses actions de l'époque soient assimilables au terrorisme. Il réserve l'expression pour les actions de son gouvernement au Vietnam.

Je cite sa réponse (traduite par yvonthivierge) aux attaques républicaines sur ses liens avec Barack Obama :

«Je connaissais Barack Obama, absolument. Je le connaissais probablement aussi bien que des milliers d'autres habitants de Chicago et des millions et des millions de personnes partout dans le monde. J'aimerais le connaître mieux en ce moment.

«Le sénateur de mon État m'a demandé d'offrir le café à Barack Obama lorsqu'il s'est lancé en politique pour la première fois. Ainsi l'avons-nous invité chez nous. Et je pense qu'il a probablement visité 20 maisons ce jour-là. Mais c'était la première fois que je le rencontrais vraiment. Or les gens supposent généralement que, si deux personnes prennent le café ou l'autobus ensemble ou ont un millier d'autres types d'associations, cela signifie en quelque sorte qu'ils partagent les mêmes politiques, visions et programmes ou qu'ils sont responsables de leurs actions réciproques.

«Je récuse l'idée que nous devons être jugés coupables par association dans notre vie politique. Et il est intéressant de noter que, dans la mesure où c'est devenu un enjeu de la campagne, pour la plupart des gens ça n'avait aucune prise, aucun sens.»

(Photo AP)