Les patrons des trois grands constructeurs automobiles de Detroit sont repartis de Washington les mains vides après y avoir passé deux jours à quémander une aide financière de 25 milliards de dollars. Ils n'ont pas aidé leur cause en utilisant leurs propres jets privés pour se rendre dans la capitale, une gaffe majeure sur le plan des relations publiques. Cet article du Daily News de New York donne une idée des critiques qu'ils ont reçues au cours des 48 dernières heures aux États-Unis. Je cite le commentaire d'un parlementaire démocrate traduit par yvonthivierge :

«Il est délicieusement ironique de voir des jets de luxe privés atterrir à Washington (D.C.) et des gens en débarquer des gobelets en fer-blanc à la main. C'est comme voir un mec se pointer à une soupe populaire en smoking et haut-de-forme. Ça a l'heur de vous rendre un tantinet suspicieux. N'auraient-ils pas pu rabaisser leur déplacement à première classe? Ou faire du co-pilotage? Ainsi auraient-ils pu laisser entendre qu'ils ont pigé.»

Il reviendra vraisemblablement à George W. Bush de décider si Detroit recevra une quelconque aide d'ici la fin de l'année.

(Photo Getty Images)