Après le rejet hier soir au Sénat d'un plan d'urgence de soutien aux constructeurs automobiles, George W. Bush peut-il se permettre à son tour d'abandonner une industrie dont dépendent 2,2 millions d'emplois directs et indirects?

Le président s'était dit d'accord avec le plan d'aide d'un montant de 14 milliards. Or il pourrait très bien, comme les démocrates lui ont demandé, utiliser une partie des 700 milliards de dollars votés en octobre pour le sauvetage du secteur financier afin d'aider les trois grands constructeurs de Detroit. Jusqu'ici, il a refusé cette possibilité.

Selon cet article du New York Times, les négociations sur le plan de sauvetage ont échoué au Sénat en raison d'une demande des républicains. Ceux-ci exigeaient que les membres du syndicat des TUA acceptent que leurs salaires soient réduits dès 2009 au niveau de celui des employés travaillant sur les sites américains des constructeurs automobiles étrangers. Les TUA étaient prêts à accepter une telle réduction à partir de 2011.

P.S. : Cet article explique l'écart entre le coût d'un salarié de GM ou de Chrysler et celui d'un salarié de Toyota aux États-Unis.

P.S. : Tiré d'une dépêche de l'AFP :

La Maison-Blanche s'est dite prête vendredi à examiner le recours à un fonds de 700 G$ US initialement destiné au système financier, pour se porter au secours des constructeurs automobiles américains après l'échec d'un plan de sauvetage au Congrès.