Les frappes israéliennes sur la bande Gaza, qui se poursuivent pour une deuxième journée consécutive, risquent fort de compromettre les (minces) espoirs de Barack Obama de forger un règlement au conflit israélo-palestinien, selon les experts interviewés par le Washington Post.

Le président élu n'a pas encore réagi à l'offensive israélienne, dont la férocité a surpris plusieurs gouvernements occidentaux. «Il n'y a qu'un président à la fois», a rappelé sa porte-parole, précisant que son patron «surveille» la situation depuis Hawaï, où il est en vacances.

Obama a déjà exprimé son point de vue sur le droit d'Israël de se défendre contre les tirs de roquettes visant ses citoyens depuis la bande de Gaza. Je cite une de ses déclarations au New York Times remontant à juillet dernier :

«Si quelqu'un lançait des roquettes sur ma maison la nuit pendant que mes filles dorment, je ferais tout mon possible pour l'en empêcher. Et j'attends des Israéliens qu'ils fassent de même.»

Dans la même interview au Times, Obama avait quasiment écarté l'idée de mener des discussions avec le Hamas. Je le cite à nouveau :

«Il est très dur de négocier avec un groupe qui ne représente pas un Etat, qui ne reconnaît pas votre droit à l'existence, utilise régulièrement la terreur comme une arme et est profondément influencé par d'autres pays.»