La future administration Obama serait prête à engager des pourparlers indirects avec des représentants du Hamas, selon cet article du quotidien britannique The Guardian, qui cite des sources proches du président élu. Il s'agirait d'un changement majeur par rapport à l'administration Bush, qui a refusé tout contact avec le mouvement islamique. Ces pourparlers, dont pourraient se charger les services secrets américains, suivraient le modèle de ceux qui ont contribué à rompre l'isolement dans lequel a longtemps été tenue l'Organisation de libération de la Palestine. Je cite un extrait de l'article du Guardian traduit par yvonthivierge, un de nos collaborateurs :

The Guardian a parlé à trois personnes au courant des discussions au sein du camp Obama. Il n'est pas question qu'Obama approuve des négociations diplomatiques directes avec le Hamas de prime abord; mais ses conseillers le prient d'entreprendre des pourparlers informels ou clandestins et Washington reconnaît de plus en plus que la politique d'ostracisation du Hamas est contre-productive. Une approche ayant déjà fait ses preuves serait d'établir des premiers contacts entre le Hamas et les services américains du renseignement, semblable au processus secret qui permit aux États-Unis de se rapprocher de l'OLP dans les années 1970. Israël ne s'est rendue compte de ces contacts que beaucoup plus tard.

P.S. Le Monde publiait hier un article utile intitulé «Le Hamas en neuf questions» (merci à fopa).