Les uns trouvent que Barack Obama ne va pas assez loin dans l'aide à la création d'emplois ou le développement des énergies nouvelles. Les autres s'opposent à ses mesures fiscales (il a promis des réductions d'impôts de 300 milliards de dollars). Fait remarquable, ces critiques du plan de relance économique du président élu ne sont pas républicains mais démocrates, comme on peut le lire dans cet article.

On est loin de l'appui unanime dont George W. Bush a joui chez les républicains du Congrès pendant une bonne partie de sa présidence. Cela dit, David Axelrod, conseiller d'Obama, ne se formalise pas des critiques des parlementaires démocrates, du moins en public. Je cite une de ses déclarations :

«Ces gens ne sont pas des plantes. Ce sont des élus, et ils font leur travail. C'est un processus collectif, et nous sommes prêts à écouter les idées des gens.»

Le hic, c'est que le temps presse, comme Obama l'a lui-même reconnu hier dans un discours sur l'économie (voir vidéo ci-dessous). Sans plan de relance, la situation va empirer «de façon dramatique», a-t-il déclaré. Chose certaine, les nouvelles du jour ne sont pas bonnes : selon les statistiques officielles, l'économie américaine a supprimé 524 000 emplois au mois de décembre et le taux de chômage est monté à 7,2%, du jamais vu depuis près de 16 ans.