Lu aujourd'hui dans une dépêche de l'AFP :

Le cabinet de sécurité israélien devrait voter samedi «en faveur» d'une proposition de cessez-le-feu unilatéral dans la bande de Gaza, a affirmé vendredi une source gouvernementale.

«Le cabinet de sécurité doit voter en faveur d'un cessez-le-feu unilatéral demain (samedi) à la suite de la signature d'un accord à Washington et des progrès significatifs réalisés au Caire», a déclaré cette source à des journalistes, sous couvert de l'anonymat.

Selon Daniel Levy, ex-membre de la délégation israélienne lors des négociations de Taba, l'imminence d'un cessez-le-feu unilatéral n'a rien d'une coïncidence. Selon lui, le gouvernement israélien veut en finir avec son offensive dans la bande de Gaza avant l'investiture de Barack Obama, qui aura lieu mardi. Je cite un passage d'un billet publié sur son site et traduit par yvonthivierge, un de nos collaborateurs :

Si un cessez-le-feu devient imminent, il est permis de supposer que la dynamique du conflit (les Israéliens reculent devant une réoccupation complète de Gaza) et les démarches diplomatiques ont joué un rôle; mais l'élément-clé ici est l'approche de la présidence Obama.

Premièrement, les divers acteurs - et on imagine Israël en particulier - ne voudront pas gâcher l'investiture d'Obama mardi prochain. Plus substantiellement, il y a l'expectative que le nouveau président se sentirait obligé d'intervenir immédiatement dans ce dossier. Bien que l'on s'attende que l'administration Obama continue de fortement soutenir Israël, l'on peut prévoir une articulation plus réfléchie de ce qui sert les intérêts américains au Moyen-Orient, de la gestion des relations étroites entre lsraël et les États-Unis et du déploiement d'efforts correspondants pour immédiatement désamorcer cette crise qui s'envenime. C'est peut-être pousser le bouchon de dire qu'ici Obama est un pacificateur mais il est difficle de nier que son entrée prochaine sur la scène mondiale n'a pas eu d'effet.

(Photo Reuters)