J'ai signé un article dimanche dernier dans La Presse sur l'influence remarquable de Rush Limbaugh au sein du Parti républicain, qui se retrouve sans leader véritable depuis le départ de George W. Bush de la Maison-Blanche. Je ne croyais pas si bien dire. Imaginez-vous donc que Phil Gingrey, membre de la Chambre des représentants, a présenté hier ses excuses à l'animateur de radio conservateur après osé formuler une critique à son endroit lors d'une entrevue avec un journaliste de Politico. Je cite la déclaration de Gingrey qui l'a poussé à demander pardon à sa Sainteté Limbaugh :

«C'est facile si vous êtes Sean Hannity ou Rush Limbaugh et ou même parfois Newt Gingrich de vous tenir à l'écart et de lancer des briques. Vous n'avez pas à faire ce qui est mieux pour vos électeurs et votre parti. Vous savez que vous n'êtes qu'un animateur de radio et vous vivez bien, et puis vous créez la controverse et enflammez la base (du parti). Mais quand vient le temps d'un vrai leadership...»

Gingrey, qui représente une circonsription de Georgie, faisait allusion aux déclarations récentes de Limbaugh, selon lesquelles les républicains du Congrès ne doivent pas collaborer avec les démocrates pour en arriver à un plan de relance économique bipartite. Hier, en présentant ses excuses, l'élu républicain a qualifié de «stupides» ses propos au sujet de Limbaugh.

Cet épisode révélateur survient au moment où les instances du Parti républicain se réunissent à Washington pour se choisir un nouveau président. On trouve ici un article du Washington Post sur la recherche identitaire du GOP (Grand Old Party).