À la veille de sa première visite en Israël à titre de secrétaire d'État, Hillary Clinton avait soulevé la colère de certains leaders juifs en demandant au gouvernement israélien d'ouvrir davantage Gaza au passage de l'aide humanitaire. Aujourd'hui, la chef de la diplomatie américaine n'a pas seulement réitéré cette demande mais également critiqué la décision d'Israël de déloger 1500 habitants de Jérusalem-Est, sous prétexte que les habitations ne disposent pas d'autorisation. Je cite la déclaration de Clinton :

«Ce genre d'activités n'aide pas et ne respecte pas les engagements de la Feuille de route. Nous avons l'intention de soulever la question auprès du gouvernement en Israël et de la municipalité de Jérusalem.»

Clinton a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse à Ramallah, où elle a affirmé de nouveau la détermination des États-Unis d'oeuvrer à la création d'un État palestinien, un objectif qui pourrait générer des tensions avec le futur gouvernement israélien qui doit être dirigé par le chef du Likoud, Benjamin Netanyahou.

La veille, la secrétaire d'État avait annoncé l'envoi de deux émissaires américains en Syrie, un pays que l'administration Bush avait choisi d'isoler. Cette démarche fait partie d'une «diplomatie agressive» dans la région, dont Clinton se voudrait l'architecte. Il sera intéressant de voir comment y réagiront les leaders juifs d'Israël et des États-Unis.

(Photo AP)