Paul Krugman par ci, Paul Krugman, par là : dans le débat autour du plan Geithner pour assainir les banques américaines, il n'y a pas de nom qui soit plus souvent cité que celui du chroniqueur du New York Times et professeur d'économie à l'Université de Princeton. Le Prix Nobel d'économie qui lui a été attribué en octobre dernier n'a certainement pas nui à sa crédibilité. Mais Krugman n'attirerait pas autant l'attention s'il était un économiste conservateur. Or ses critiques féroces de la stratégie du secrétaire au Trésor, qu'il renouvelle dans sa chronique d'aujourd'hui, sont celles d'un économiste proche du Parti démocrate (il faut dire qu'il préférait le programme de la candidate Hillary Clinton à celui de Barack Obama).

Cela dit, Paul Krugman n'est pas Dieu, comme le rappelle Justin Fox, auteur du blogue The Curious Capitalist, dans ce billet. Mais quel chroniqueur ou économiste ou professeur peut se vanter d'avoir inspiré une ode à sa personne? Je vous donne donc l'ode à Paul Krugman, qui nationaliserait les banques en difficulté au lieu de continuer à faire confiance aux financiers qui ont contribué à la crise du crédit actuelle :