Il s'appelle Glenn Bleck. Ex-comédien, il gagne sa vie depuis plusieurs années comme animateur à la radio et à la télévision. Il y a deux mois, il est passé de la chaîne câblée Headline News à Fox News, où il est l'hôte de Glenn Beck Live, une nouvelle émission diffusée à 17 h. Malgré cette heure peu avantageuse, il attire 2,3 millions de téléspectateurs par jour, soit plus que les vedettes des chaînes rivales CNN et MSNBC à heures de grande écoute.

La recette de son succès, qui lui a valu cet article publié aujourd'hui à la une du New York Times? Les deux clips publiés dans ce billet donnent un aperçu de son style qui rappelle celui d'Howard Beale dans le film Network ('I'M AS MAD AS HELL, AND I'M NOT GOING TO TAKE THIS ANYMORE!'). Certains observateurs craignent que ses vives dénonciations du «socialisme» à la sauce Obama ou ses appels larmoyants et paranoïaques au patriotisme dégénèrent en actes de violence à la Timothy McVeigh, un des auteurs de l'attentat à la bombe d'Oklahoma City.

Beck demande à ses critiques de ne pas le prendre trop au sérieux, se décrivant comme un «clown de rodéo». Selon le commentateur David Frum, ex-membre de l'administration Bush, le nouvel animateur de Fox News est le symbole du déclin du conservatisme aux États-Unis.