Après Barack Obama, c'est au tour de Nicolas Sarkozy de prendre la plume et de signer dans plusieurs journaux du monde une tribune dans laquelle il présente ses idées pour rénover le capitalisme. Aux États-Unis, sa prose apparaît ce matin dans le Washington Post. Je cite un extrait de son texte :

«J'ai bien conscience qu'on ne peut pas tout changer en un jour, que nous ne sommes pas au bout du chemin et qu'il faudra peut-être d'autres rencontres après celle de Londres pour achever les réformes engagées. Mais ce dont je suis certain, c'est que nous devons obtenir des résultats concrets dès ce jeudi à Londres.»

«L'échec nous est interdit, le monde ne le comprendrait pas, l'Histoire ne nous le pardonnerait pas. Ce que le monde attend de nous, c'est que nous accélérions la réforme du système financier international. Ce que le monde attend de nous, c'est que nous reconstruisions, ensemble, un capitalisme rénové, mieux régulé, plus moral et plus solidaire.»

On trouve ici un compte-rendu en français de la tribune du président Sarkozy, qui souhaite voir le G20 s'attaquer à «la question de la régulation des marchés financiers» avec «la même priorité et le même sentiment d'urgence» que pour soutenir la croissance. Il espère ainsi que le principe du contrôle de tous les acteurs, institutions et produits financiers, notamment des hedge funds (fonds spéculatifs), soit «maintenant mis en oeuvre concrètement». Il veut aussi que le G20 adopte une liste des paradis fiscaux, «des changements que nous attendons d'eux et des conséquences qu'emporterait leur refus de s'y conformer».

Pour l'heure, le projet de résolution négocié à Londres ne convient pas au président français, qui menace de claquer la porte du G20.

(Photo AFP)