Vous vous souvenez peut-être du texte de la pub diffusée par l'équipe d'Hillary Clinton à la veille des primaires de l'Ohio et du Texas, qui mettait en doute les capacités de Barack Obama à faire face à une crise internationale (voir clip ci-dessus) :

«Il est 3 heures du matin, vos enfants dorment en sécurité. Mais un téléphone sonne à la Maison Blanche. Quelque chose est arrivé dans le monde. Votre vote décidera de qui répondra à ce coup de fil. S'il s'agira de quelqu'un qui connaît déjà les leaders mondiaux, qui connaît le monde militaire. Quelqu'un qui a été testé et est prêt à mener dans un monde dangereux. Il est 3 heures du matin et vos enfants dorment en sécurité. Qui voulez-vous voir répondre à ce coup de téléphone?»

Le New York Times précise aujourd'hui dans ce texte qu'il était 4 h 30 du matin lorsque le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, réveilla son patron pour lui apprendre que la Corée du Nord venait de procéder au lancement d'une fusée. Le président américain ne se trouvait pas à la Maison-Blanche mais à Prague. À peine sorti du lit, il commença à appeler ses principaux conseillers en matière de sécurité nationale, dont Hillary Clinton...

Le Daily News de New York estime pour sa part ici que la «provocation» nord-coréenne constitue le premier test international de Barack Obama et rappelle une des déclarations de Joseph Biden pendant la campagne présidentielle. Je cite un extrait de cette déclaration, qui avait été considérée comme une gaffe :

«Croyez-moi. Il ne se passera pas six mois avant que le monde ne mette à l'épreuve Barack Obama, comme il l'avait fait avec Kennedy (...). Écoutez, nous allons avoir une crise internationale, une crise fabriquée, pour voir de quel bois se chauffe ce gars-là (...). Je vous garantis que cela va arriver.»