A big hit : telle est l'expression que le Daily News de New York emploie aujourd'hui pour qualifier la première sortie de Barack Obama sur la scène internationale, qui a pris fin hier par une visite impromptue à Bagdad où le président a été accueilli comme une «star» par les soldats américains, selon la une du New York Post.

«Un bon premier acte», a pour sa part titré le Christian Science Monitor, en faisant allusion à cette tournée qui aura contribué à redorer l'image ternie des États-Unis à l'étranger, à défaut d'accoucher sur des gains majeurs sur les priorités américaines (lutte contre la crise financière, guerre en Afghanistan, etc). Un constat que partage le Washington Post dans cette analyse publiée aujourd'hui à la une.

Dans l'univers parallèle des médias de droite (le New York Post étant aujourd'hui l'exception à la règle), le voyage de Barack Obama aura évidemment été un échec retentissant marqué par des «gaffes» allant de la courbette du président américain devant le roi saoudien à son admission selon laquelle les États-Unis ont parfois été arrogants, en passant par son utilisation du mot autrichien pour parler de la langue de Freud.

C'est sans doute en Europe où le voyage d'Obama a été jugé le plus positivement. Je cite deux extraits d'un éditorial publié hier par Le Monde qui donne une idée des réactions sur le continent :

En une semaine, Barack Obama pouvait-il être à la hauteur de l'emballement médiatique et de la sympathie qu'il suscite en Europe? Sans doute pas. Même s'il est trop tôt pour proférer un jugement définitif, le diagnostic sur cette tournée ne peut être que mitigé. (...)

Pourtant, quelque chose a changé dans la relation avec les États-Unis. Quelque chose qui tient à M. Obama, que l'on pouvait pressentir, mais que cette tournée a confirmé. Il y a une manière Obama qui exprime un nouveau type de leadership américain, moins arrogant, moins donneur de leçons, moins péremptoire. On est à mille lieues du «Vous êtes avec nous ou contre nous» du premier mandat de George W. Bush; à mille lieues d'une manière impériale qui n'a pas peu contribué à entretenir l'antiaméricanisme dans le monde.

(Photo Reuters)