Pendant sept ans, Doug Feaver a été un des éditeurs de washingtonpost.com. Avant de prendre sa retraite à titre de rédacteur en chef de ce site, il y a quatre ans, il était farouchement opposé aux blogues et aux commentaires publiés sans modération ou sous l'anonymat que confèrent les pseudos. Aujourd'hui, il n'est pas seulement l'auteur de son propre blogue mais également un ardent défenseur de la publication - sans modération - de commentaires anonymes. Je cite des extraits de l'article qu'il signe aujourd'hui dans la version papier du Washington Post (merci à Yvon Thivierge pour la traduction) :

J'écris pour défendre les commentaires anonymes, non modérés, souvent lamentablement inexacts, parfois grossiers, fréquemment hors sujet et occasionnellement racistes dont washingtonpost.com permet la publication à la fin de ses articles et blogues.

Outre le fait que le modèle commercial des journaux s'évapore, peu de sujets sont aussi vexants pour les journalistes et de nombreux lecteurs de ma génération que le sort qu'on doit leur réserver. Les normes doivent-elles être les mêmes que pour les lettres publiées dans les journaux? (...)

J'en suis venu à la conclusion que les commentaires publiés en ligne ajoutent beaucoup à la conversation et que les journalistes doivent les prendre au sérieux. Ils offrent un forum où les lecteurs peuvent se plaindre (souvent à bon droit d'ailleurs) des iniquités et inexactitudes qu'ils perçoivent dans un article, se parler (parfois de façon non civilisée) et, eh oui, ruminer pompeusement.

Les habitués de ce blogue savent que je le modère légèrement. Cette politique s'applique aux provocateurs, racistes, antisémites, homophobes, commentateurs hors sujet, etc. D'accord, pas d'accord, je vous cède la parole...