Comment un ancien travailleur communautaire en est-il venu à forcer le président de General Motors à la démission et à donner à Washington un rôle majeur dans la restructuration de deux géants de l'industrie automobile? C'est la question qu'explore le New York Times dans ce reportage publié à l'occasion du 100e jour de Barack Obama à la présidence des États-Unis. Selon le quotidien, cette histoire en dit long sur le type de leader qu'est Obama. Je traduis un passage de l'article :

Comme leader, M. Obama a parfois semblé être un mélange de ses deux prédécesseurs - curieux sur le plan intellectuel, flexible sur le plan philosophique et désireux de recevoir des avis multiples comme Bill Clinton, tout en étant discipliné, disposé à déléguer et à l'aise avec les décisions audacieuses comme George W. Bush.

La confiance dObama dans son jugement confine parfois à une «certaine arrogance» (cockiness), de l'aveu de quelques-uns de ses amis, précise le Times dans son reportage. Le jugement positif que portent le public et la plupart des observateurs sur les 100 premiers jours du nouveau président n'est pas de nature à tempérer ce trait de sa personnalité qui pourrait l'inciter, d'ici à la fin de son mandat, à prendre des décisions funestes (si ce n'est déjà fait).

Pour le moment, Obama est peut-être au faîte de sa popularité. Selon un sondage Wall Street Journal/NBC News publié hier, 81% des Américains aiment le président sur le plan personnel, même s'ils ne sont pas tous d'accord avec ses politiques. De ce point de vue, le nouveau président fait penser à Ronald Reagan.

(Photo AP)