Le New York Times publie aujourd'hui à la une un reportage faisant état de la vision optimiste que nourrissent plusieurs Noirs et Blancs sur la question raciale aux États-Unis depuis l'élection de Barack Obama. Des Noirs ont confié au Times ne plus avoir l'impression d'être ignorés par les Blancs. Et des Blancs ont affirmé se sentir plus à l'aise avec les Noirs, ayant désormais un sujet d'intérêt commun sur lequel échanger.

Le reportage confirme ainsi le résultat d'un sondage publié dans le Times la semaine dernière indiquant que le pourcentage des Noirs qui croient que les relations raciales aux États-Unis sont généralement bonnes a doublé depuis le mois de juillet dernier. Il y a cependant une ombre au tableau, comme le rappelle le quotidien new-yorkais. Dans un rapport récent, le ministère de la Sécurité intérieure a en effet mis en garde les forces de l'ordre américaines contre une résurgence possible des groupes d'extrême droite à la faveur de l'élection du premier président noir. Le Times souligne en outre que le Southern Poverty Law Center a recensé 926 groupes extrémistes actifs aux États-Unis en 2008, une augmentation de 50% par rapport à 2000.

De mon côté, je signais hier dans La Presse un article sur le cas de trois Américains qui ont tué des concitoyens, dont cinq policiers, après avoir exprimé une haine teintée de paranoïa pour Obama et ses politiques.

(Photo The New York Times)