Accusée par les républicains de complicité avec l'administration Bush dans l'autorisation de techniques d'interrogatoire controversées, Nancy Pelosi a contre-attaqué ce matin lors d'une conférence de presse houleuse. Mme Pelosi, qui est aujourd'hui présidente de la Chambre des représentants, a reconnu pour la première fois avoir été informée en février 2003 que la CIA avait eu recours à la simulation de noyade, entre autres formes de torture, pour faire parler des suspects de terrorisme. Elle a cependant nié avoir été mise au courant de ce fait en septembre 2002, comme ABC News et le Washington Post l'ont laissé entendre la semaine dernière.

La démocrate de San Francisco s'est également défendue d'avoir été complice de l'administration Bush, faisant valoir qu'elle s'était tout simplement pliée aux règles qui l'empêchaient de divulguer des secrets d'État. Je cite une de ses critiques de la CIA, qui aurait coulé à la presse des documents soi-disant compromettants à son sujet :

«Il s'agit d'une manoeuvre de diversion pour protéger ceux qui ont conçu, développé et appliqué ces politiques, auxquelles nous (les démocrates) nous opposons depuis longtemps.»

Pelosi a également accusé la CIA d'avoir menti à l'ensemble du Congrès sur son programme d'interrogatoire, au même moment où «l'administration Bush nous trompait sur les armes de destruction massive».

(Photo The New York Times)