La menace du programme nucléaire iranien ne saurait être éliminée par une action militaire, et les efforts du gouvernement israélien et de ses supporteurs pour lier cette menace au processus de paix avec les Palestiniens et les Syriens est une bêtise et un obstacle à la coopération israélo-arabe et internationale qui est essentielle au changement de comportement de l'Iran.

Telle est la conclusion de Keith Weissman, ex-spécialiste de l'Iran au sein de l'AIPAC, le lobby pro-Israël aux États-Unis, qui a accordé sa première interview au Jerusalem Post depuis que le gouvernement américain a laissé tomber l'accusation d'espionnage qui pesait contre lui. Selon Weissman, la seule solution est le dialogue. Je cite un passage clé du reportage de l'article Post traduit par Yvon Thivierge, un de nos collaborateurs :

Weissman a dit que les inquiétudes d'Israël concernant l'obtention par l'Iran d'une arme nucléaire sont compréhensibles mais, malgré certains discours de Téhéran, les leaders iraniens «ne sont ni fanatiques ni suicidaires. Ils savent qu'Israël pourrait exposer l'Iran aux effets de la radioactivité pendant des années». Il faisait allusion à des rapports selon lesquels Israël posséderait 200 armes nucléaires ou plus ainsi que les missiles et les avions lui permettant de prendre des mesures de rétorsion dévastatrices.