Quelle sera la réaction de l'administration Obama demain si la coalition à laquelle fait partie le Hezbollah, considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis et le Canada, entre autres, triomphe à l'occasion des élections au Liban? Comme le souligne ma collègue de La Presse Agnès Gruda dans cet article, le vice-président américain Joseph Biden a laissé entendre il y a deux semaines que les États-Unis pourraient réduire ou mettre fin à leur aide au gouvernement libanais si le mouvement chiite et son partenaire, le Courant patriotique libre du leader chrétien Michel Aoun, devaient l'emporter aux urnes. Je rappelle sa déclaration :

«Les électeurs ont le droit de choisir, mais le partenariat américain dépendra de leur engagement en faveur de la liberté.»

Et Gruda de commenter :

Les Libanais auraient donc le droit d'envoyer le Hezbollah dans l'opposition, mais pas celui de le faire siéger du côté du pouvoir? Il y a là comme une contradiction, loin, très loin des beaux discours de Barack Obama.

Le Hezbollah et son partenaire font face à une coalition au pouvoir depuis quatre ans regroupée autour de Saad Hariri - fils de l'ex-premier ministre Rafiq Hariri, assassiné en 2005. On trouve ici le reportage du New York Times sur ces élections chaudement disputées.

(Photo Reuters)