Janvier 2001 : au moment où Bill Clinton s'apprête à quitter la Maison-Blanche, le Bureau du budget du Congrès (CBO) estime que le gouvernement fédéral pourra compter sur des surplus annuels de 800 milliards de dollars de 2009 à 2012. Aujourd'hui, le même organisme prédit des déficits annuels de 1 200 milliards de dollars pour les mêmes années, un renversement spectaculaire d'environ 2 000 milliards de dollars par année. Que s'est-il donc passé?

Contrairement au refrain des critiques de Barack Obama, celui-ci n'est responsable que d'une fraction de cette mer d'encre rouge, selon une analyse instructive publiée aujourd'hui à la une du New York Times. En se basant sur les données du CBO depuis 2001, voici comment le journalistes économique David Leonhardt répartit les causes des déficits de l'exercice courant jusqu'à celui de 2012 :

- 37% est dû à la récession de 2001 et à celle d'aujourd'hui, qui ont diminué les revenus de l'État tout en augmentant ses dépenses en matière de programmes d'aide sociale;

- 33% est dû aux programmes de George W. Bush comme ses réductions d'impôts et le remboursement des médicaments pour les personnes âgées;

- 20% est dû aux programmes de Bush que Barack Obama a choisi de prolonger, comme la guerre en Irak, le plan de sauvetage de Wall Street et les réductions d'impôts pour les foyers touchant moins de 250 000$ par année;

- 7% est dû au plan de relance de l'économie de 787 milliards de dollars promulgué par Obama;

- 3% est dû aux programmes d'Obama en matière de santé, d'éducation et d'énergie, entre autres.

Cela étant dit, Obama n'a pas encotre présenté un plan crédible pour éponger ces déficits, selon l'anlayse du New York Times. La solution n'est pourtant pas mystérieuse. Il faudra à la fois couper les dépenses et augmenter les impôts. En attendant, les républicains croient avoir trouvé un filon payant en imputant à Obama la responsabilité de ces déficits, comme on peut le lire ici.