Le guide suprême iranien Ali Khamenei n'a pas attendu le recomptage du Conseil des gardiens pour réitérer sa foi absolue en la victoire de Mahmoud Ahmadinejad lors de la présidentielle de vendredi dernier, comme on peut le constater dans ce compte rendu de son prêche attendu à l'université de Téhéran. Il a également sommé les partisans du candidat déçu Mir Hossein Moussavi de mettre un terme à leurs manifestations. On verra s'il sera entendu. En attendant, je publie quelques extraits du prêche de l'ayatollah :

«Le peuple a choisi celui qu'il voulait.»

«Le bras de fer dans la rue est une erreur, je veux qu'il y soit mis fin.»

«Les responsables politiques qui ont une influence sur le peuple devraient faire très attention à leur comportement, s'ils agissent de façon extrémiste, cet extrémisme atteindra un point de non retour (...) ils seront responsables pour le sang, la violence et le chaos.»

«Les mécanismes de notre pays ne permettent pas de tricher avec une marge de 11 millions (celle séparant Ahmadinejad de Moussavi). Comment peut-on tricher avec une marge de 11 millions?»

«Les diplomates de plusieurs pays occidentaux qui nous parlaient jusqu'ici avec un langage diplomatique ont montré leur vrai visage, en premier le gouvernement britannique.»

(Photo Reuters)