Les républicains et les néoconservateurs ont la nostalgie de Ronald Reagan ces jours-ci, tirant l'ancien président de son sommeil éternel pour démontrer qu'il aurait été plus ferme que Barack Obama face à l'Iran. Et ils ne reculent devant aucun parallèle pour défendre leur point de vue, comme le démontre Paul Wolfowitz dans la chronique qu'il signe aujourd'hui dans le Washington Post. L'ancien bras droit de Donald Rumsfeld évoque en effet l'intervention de Reagan dans les élections qui ont précipité la chute de Ferdinand Marcos, le dictateur préféré des États-Unis aux Philippines, en 1986. Selon Wolfowitz, cette intervention devrait aider Obama à trouver le ton juste face à l'Iran. Cherchez l'erreur...

Mais John McCain a remporté la palme du parallèle le plus saugrenu en affirmant que Ronald Reagan avait encouragé, en tant que président, les manifestants lors du printemps de Prague en 1968 (voir vidéo ci-dessous). Cherchez l'erreur... Le même McCain estime qu'Obama aurait dû déchirer sa chemise après l'annonce des résultats contestés en Iran. Ironie des ironies: un des anciens conseillers de sa campagne, Henry Kissinger, dont il a déjà dit qu'il était l'homme le plus intelligent du monde, estime que l'attitude du président démocrate est la bonne face à la situation iranienne.